les pilotes, sont-ils des poètes de l'air?

Publié le par Juliette

Andre Guevara, pilote au sein de l'association Sportive de Vol à Voile de Angers Marcé (49) nous propose un poème "vélivole" ..... un peu de douceur dans ce monde de brutes !



Pensées dans les airs ....

En montant tout la-haut, d'une allure légère,
Un son religieux se répand dans les airs,
C'est un planeur qui glisse avec élégance,
Et joue dans le ciel quelques notes au silence.

Temps jaloux, se peut-il qu'en ces moments d'ivresse,
Volent avec nous et à la même vitesse,
Tout ce qu'on entend, qu'on voit et qui attire,
Comme le vent qui gémit sur les ailes qui respirent.

Promener au hasard son regard sur la plaine,
Comme le fit Hersen, les autres et bout de laine,
Définir cette hauteur, cette hauteur qui inspire,
Et songer à ce ciel qui reste encore à décrire.

Tout brillant de savoir, d'esprit et d'éloquence,
Ravir le ciel dans le plus grand des silences,
Sans moindre discours et harmonieuse adresse,
Et s'accrocher à l'air chaud, comme à sa première maîtresse.

Le badin offre à l'esprit mille agréments divers,
Là où tous les hommes semblent nés pour les airs,
Mais pour nous bannissons nos vaines erreurs,
Celles qui font perdre le rêve des hauteurs.

La nature est fertile en esprits excellents,
Et sait donner l'envie d'étaler ses talents,
Aussi dépouillons avec l'arrogance du bonheur,
Cette belle grâce, qu'on appelle... planeur.

Andre Guevara

 

 




 

 



Trois poèmes sur les oiseaux blancs, trois contextes différents:

L’oiseau blanc

Il tourne, tourne, l’oiseau blanc
Cherche-t-il dans l’azur ses rêves d’enfants
ou des voluptés d’homme devenu grand ?

Nul ne le sait, pas même lui,
Il tourne, tourne, fuit vers le midi,
Virevolte encore et encore,
Se ravisant soudain, s’élance vers le nord.

Qu’a-t-il vu là-bas de si beau ?
" Attendez-moi lointains passereaux "
Il lisse son bec au coton blanc de l’air pur
Elance ses ailes dans le bleu de l’azur.

Et soudain, il file, glisse vers le bonheur,
Une puissance invisible l’inspire toutes ces heures.
Faut-il être fou ou au contraire très sage,
Pour courir ainsi après des nuages.


MARIANNE


Ses courbes sensuelles ont su t’émoustiller,
Dans tes rêves les plus beaux, elle t’a fait t’envoler.
Le printemps arrivé, tu as su la dompter.
Le Jura, le Plateau, et les Alpes également,
Ont été les théâtres de vos ébats déments.
Les Thermiques, le Soleil, le Vent et les Nuages
Ont été les complices d’une joie qu’on partage.
Mais l’chef mat’ est venu et a montré les rides
Qu’ont laissé sur sa peau les éléments acides.
Marianne, fatiguée, d’un lifting a besoin,
Et de mains amicales espère les bons soins.
Nous aurons le plaisir de la remercier
Un samedi et dimanche au début février.

 



Sur l’air des amoureux des bancs publics
De Georges Brassens

Les gens qui vol’nt de travers
Pensent que les KA 13
Qu’on voit dans les hangars.
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents.
Mais c’est un’ absurdité, car à la vérité,
Ils sont là c’est notoir’,
Pour accueillir quelques temps,
Les pilotes débutants.

Refrain
Les amoureux qui vol’nt sur des plastics
Des plastics, des plastics
En s’ foutant des KA 13 du jurassiqu’
Des débutants honnêtes.
Les amoureux qui vol’nt sur des plastics
Des plastics, des plastics
Regrettent encore les temps préhistoriques
D’ leurs débuts aéronautiques

Ils tiennent leur stick par la main
Et rêvent d’un lendemain,
Au ciel bleu d’azur.
Qui profilera l’épure d’leur machine à voler
Ils se voient déjà douc’ment,
Lui trimant, l’autre navigant,
Dans un air d’aventure.
Et honnissent déjà la vache qui les fait trembler.

Au refrain

Mais quand l’instructeur Machin
Croise sur son chemin,
Un pilot’ qu’a mal appris.
Il le met à pied d’office sur un planeur miteux.
N’empêche que tous les membres du club,
(les deux Phil, André, Bruno, Bob, Jean Louis, Piet ou Thierry . . .)
Voudraient bien de temps en temps
Pouvoir gueuler comme eux

Au refrain






http://pagesperso-orange.fr/fou.ailes/citations_poesie.htm

 

"L'avion ! L'avion ! qu'il monte dans les airs
 Qu'il plane sur les monts, qu'il traverse les mers
 Qu'il aille regarder le soleil comme Icare
 Et que plus loin encore un avion s'égare
 Et trace dans l'éther un éternel sillon
 Mais gardons lui le nom suave d'avion
 Car du magique mot les cinq lettres habiles
 Eurent cette vertu d'ouvrir les ciels mobiles."


 Guillaume Apollinaire
 

                                      

"Souvenez-vous: Au-dessous des mers de nuages... C'est l'éternité"

 





"Je vole car cela libère mon esprit de la tyrannie des choses insignifiantes"

 







"On fait un travail d'homme et l'on connaît des soucis d'homme. On est en contact avec le vent, avec les étoiles, avec la nuit, avec le sable, avec la mer. On ruse avec les forces naturelles. On attend l'aube comme le jardinier attend le printemps. On attend l'escale comme une terre promise, et l'on cherche sa vérité dans les étoiles"

Antoine de Saint-Exupéry  









 

 

"Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c'est là que vous êtes allés, et c'est là que toujours vous désirerez ardemment retourner."
Léonard De Vinci

 

 






"Le plus beau rêve qui hanta le coeur des hommes depuis Icare est aujourd'hui devenu réalité."

Louis Blériot

 

 



"Les vrais pilotes ne prennent pas tant de plaisir à marcher. Ce qu'ils aiment, c'est voler."

Neil Armstrong

 



 

"Le désir du vol est une idée qui nous vient de nos ancêtres, lesquels, aux temps préhistoriques, dans leurs épuisants voyages au travers des terres sans traces, regardaient avec envie les oiseaux planer librement à travers l'azur, à pleine vitesse, au-dessus de tout obstacle, sur la route infinie du ciel"
Wilbur Wright

 

 

"Un avion symbolise la liberté, la joie, la possibilité de comprendre. Ces symboles sont éternels."

"Nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres"

"Pour pouvoir voler vous devez croire à l'invisible"
Richard Bach
 

 

"Quand je ne chante pas, je fais de l'avion, ou j'en rêve. Ce qui est beau, c'est de faire du rase-mottes dans les nuages. On trouve des routes, on suit des avenues, on se perd..."
Jacques Brel

 

 "Le beau côté de notre métier de pilote de ligne est de s'imaginer,de temps à autre,que nous vivons loin des choses d'ici-bas,que notre existence est faite d'une suite d'aventures"
Jean Mermoz

 

 

"Le moteur est le coeur d'un avion, mais le pilote est son âme"
Walter Alexandre Raleigh

 


"Dans quelques années, les avions seront pilotés par un commandant et un chien. Le travail du chien sera de surveiller les boutons pour que le pilote ne touche à rien"
Scott Adams

 


"J'ai refait tous les calculs ...notre idée est irréalisable.
Il ne nous reste qu'une chose à faire: la réaliser!"

Pierre Georges Latécoère

 

 

"Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile,c'est doux, la nuit de regarder le ciel..."

 

"On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux"
Le Petit Prince

 

                     

 

       L'avion

        L’avion au fond du ciel clair,
        Se promène dans les étoiles
        Tout comme les barques à voiles
        Vont sur la mer. 

        C’est un moulin des anciens âges
       Qui soudain a quitté le sol
       Et qui, par dessus les villages a pris son vol

        Les grands oiseaux ont peur de ses ailes,
        Mais les enfants le trouvent beau,
        Ce grand cerf-volant sans ficelles
        Qui va si haut

        Moi plus tard, en aéroplane,
        Plus hardi que les plus hardis
        Je compte bien aller -sans peine-
        Au Paradis.     

         Lucie Delarue-Mardrus (1880-1945

 

 

High Flight

Je me suis libéré des emprises de la terre,
pour danser dans le ciel,
sur des ailes argentées d’un grand ris.

Je suis allé vers le soleil,
j’ai rejoint les cascades chaotiques de nuages tranchés de lumière.

Et là,
j’ai vécu des moments dont vous n’avez jamais rêvé !

Voler, Planer, Balancer si haut dans le Silence solaire…

Suspendu, j’ai pourchassé le vent hurlant,
et lancé mon vaisseau au travers de fabuleuses cavernes,
pleines d’un air raffiné.

Haut, plus haut, au long d’un délire de Bleu brûlant,
j’ai survolé les sommets balayés de vent,
dans une sérénité que nul aigle, nulles alouettes,
n’ont jamais vécu.

Puis,
alors que mon esprit silencieux s’élevait,
au travers du sanctuaire inviolé de l’Espace …

j’ai sorti une main…

et caressé le visage de Dieu .

 

John Gillespie Magee, Jr. 3 septembre 1941

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